la montagne en sécurité

 

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L'éboulement de pierres près du lac Gelmersee a fait six blessés.

Les chutes de pierres : les falaises et parois rocheuses sont certes imposantes, mais peuvent être le siège de chutes de pierres dangereuses. Dans une contrée montagneuse comme la Suisse, les chutes de pierres sont donc relativement fréquentes.

 

La hausse des températures faisant fondre le permafrost, les chutes de pierres sont plus fréquentes en montagne. Les randonneurs sont appelés à être prudents.

Par ailleurs, les changements climatiques impliquent de plus en plus de fortes précipitations. Le permafrost est un sol gelé pendant plus de deux ans. Il est relativement stable, aussi longtemps que le thermomètre ne dépasse pas la barre du 0 degré, «car ensuite, les chutes de pierres accompagnent généralement son dégel ».

En raison de leur vitesse importante (jusqu’à 100 km/h), les pierres qui dévalent les pentes peuvent provoquer des accidents mortels. 

Les animaux effrayés – chamois, bouquetins – peuvent, en courant, déclencher un caillou ou  des rochers qui vous arrivent dessus très vite!

Il y aussi des randonneurs qui sont plus haut sur le chemin, qui peuvent déclencher une chute de pierres!

Comportement à adopter en cas de chute de pierres

Mettez-vous rapidement à l’abri : quittez la zone de danger aussi rapidement que possible (le temps de réaction est vital, et en groupe sur un chemin étroit, il faut penser à vos compagnons qui sont derrière vous ou devant!). Si cela n’est pas possible, mettez-vous à l’abri dans une saillie rocheuse ou rapprochez-vous de la paroi rocheuse. Vous éviterez ainsi d’être touché par les pierres ou fragments de roches qui tombent.

Protégez votre tête : La tête est la partie du corps la plus vulnérable. Protégez votre tête avec votre sac à dos. Si cela n’est pas possible, croisez les bras au-dessus de la tête.

Dispensez les premiers secours. Si vous n’êtes pas blessé, venez en aide aux victimes. Au besoin, appelez les secours: 112 / 1414 Rega.

Pensez également à votre propre sécurité: tant que la chute de pierres n’est pas terminée, vous devez rester à l’abri et attendre.

Les chutes : la plupart des chutes et des glissades vous tombent dessus avec un effet de surprise. En un clin d’œil, il est trop tard : l’équilibre est perdu!

Attention : vos semelles doivent avoir un bon profil! Il vaut mieux racheter une paire de chaussures que de passer du temps à l’hôpital!

Les bâtons de randonnée ne peuvent pas soutenir votre poids! Ils peuvent se rétracter ou casser en cas de forte pression, et c’est la chute! Vérifier si les vis sont bien serrées!

Pas de longue boucle de lacets de souliers! Elle peut s’accrocher aux crochets de l’autre soulier et c’est la chute en avant les deux pieds attachés!

Vos souliers, même avec un bon profil, glissent sur de l’herbe mouillée ou sur un chemin avec des petits cailloux qui roulent sous vos pieds. Utilisez vos bâtons à la bonne hauteur (plus longs pour la descente) et concentrez-vous sur le chemin.

Les dragonnes : en descente, il est préférable de retirer la dragonne. Si malgré les bâtons vous venez à chuter, le fait de ne pas avoir vos dragonnes vous permet de rapidement vous séparer d’eux et ne pas vous prendre les pieds dedans.

Faire attention aux trous dans les herbes en posant votre bâton: vous suivez votre bâton et c’est la perte d’équilibre.

Le chemin semble être sec maintenant, mais vos semelles sont encore mouillées et donc glissantes; un morceau de bois, une planche d’escalier ( j’en vois trop souvent glisser dessus !), une pierre, une dalle de pierre et c’est la perte d’équilibre et la chute!

Fatigue, distraction, prise de photos, natel (!) peuvent vous faire perdre le sens du danger ou ne pas être concentrés sur l’endroit où vous posez les pieds!

Un arrêt toilette, une pause, vous quittez le chemin. Regardez bien avant d’aller derrière l’arbre, il peut cacher une falaise. Quand vous repartez, vous êtes bien sûr d’être sur le bon chemin? En cas de doute, ne pas continuer, revenir au dernier balisage ou m’appeler!

La meilleure protection contre les orages est une bonne préparation de la randonnée tenant compte des prévisions météorologiques (c’est pourquoi on part très tôt en période estivale) et, si nécessaire, l’interruption de celle-ci à temps. Si vous êtes néanmoins surpris par un orage, observez les consignes suivantes.

Evitez les endroits particulièrement exposés

  • Sommets, arêtes, lieux surélevés
  • Arbres isolés, pylônes électriques ou pylônes des remontées mécaniques et leurs environs
  • Cours d’eau et câbles en acier car ils conduisent le courant
  • Ne vous abritez pas dans une petite grotte ou une petite cavité rocheuse. Il semblerait que la foudre soit attirée par ce genre de « chemins ».
    Réfugiez-vous dans des endroits sûrs

    Les refuges aux portes et aux fenêtres fermées ainsi que les voitures sont sûrs; les abris ouverts et les tentes ne le sont pas.On est bien protégé de la foudre dans les grandes grottes ou à l’intérieur d’un triangle isocèle au pied d’une paroi rocheuse (voir illustration). Tenez-vous à 2 m de distance des parois, du plafond de la grotte et des autres personnes pour éviter des dommages dus aux courants telluriques.

Eloignez les objets métalliques

Les bâtons de randonnée, natel peuvent attirer la foudre. Eloignez-les donc de plusieurs mètres.

 

Adoptez la bonne position

Mettez-vous en position fœtale sur un sac à dos sec. Ne vous dressez pas pour ne pas être foudroyé. Asseyez-vous en boule (pieds serrés, bras autour des genoux, tête posée sur les genoux) sur votre sac à dos, votre tapis de sol ou n’importe quel isolant sans que vos pieds ne touchent le sol. Au pire, vous pouvez essayer de trouver un isolant naturel (une large pierre ou autre). Le but est d’éviter que la foudre ne vous atteigne par conduction électrique.

 

 

Comment éviter une insolation ou un coup de chaleur ?

Protégez votre tête avec un chapeau, bob, casquette ou autres. Portez des vêtements de couleur claire qui absorbent moins les rayons infrarouges provenant du soleil. Les vêtements en coton peuvent être bien adaptés par temps chaud car ils absorbent l’humidité et permettent de rester plus au frais. Attention, car ils ne sont pas adaptés dès qu’il fait froid.

Buvez de l’eau en quantité suffisante. Pour cela, emmenez assez d’eau. (Oui je sais c’est lourd !). Ne sous-estimez pas la quantité d’eau dont vous avez besoin quand vous randonnez par temps chaud. Souvenez-vous que si vous êtes déshydratés, vous aurez plus de chance de souffrir d’une insolation.

N’attendez pas d’avoir soif pour le faire. La sensation de soif signifie que vous êtes déjà déshydratés et risquez plus facilement une insolation.

Pas envie de porter, il y a la solution des pastilles Micropur (Forte) est efficace après 30 min pour les bactéries et virus, et 2 h pour la plupart des micro-organismes (dont giardia).

Évitez les boissons alcoolisées qui augmentent la déshydratation. Par contre vous pouvez boire des boissons pour le sport et des boissons légèrement sucrées ou salées pour améliorer votre réhydratation. Faites des pauses à l’ombre si possible, dans des endroits frais et aérés, pour faire redescendre la température de votre corps. Mouillez-vous le front et la nuque régulièrement.

Les symptômes d’une insolation et d’un coup de chaleur ?

Sensation de chaleur au visage

Maux de tête, fièvre, épuisement

Impression de malaise, vertiges

Nausées, raideurs dans la nuque

Bourdonnements d’oreille

Sensation d’oppression thoracique

Rythme cardiaque plus rapide que la normale (tachycardie), convulsions.

Comment réagir face à un chien de berger en randonnée

Sachez que le fait de croiser un chien de troupeau n’est pas forcément dangereux si vous savez réagir de la bonne manière. Tout d’abord, il faut éviter les gestes brusques et les paroles qui peuvent être interprétées comme une intimidation. Il faut être bien clair : les « ouste » et les « allez ! » ne fonctionneront pas avec les chiens de troupeaux. Ils ne réagissent pas du tout comme un simple chien de ville. Au contraire, ils prendront cela comme une menace et risquent de devenir agressifs. D’ailleurs c’est totalement proscrit de les menacer avec un bâton, une pierre ou d’autres objets.

Si vous croisez un chien de berger en randonnée,  contenez votre peur, gardez votre calme et ne partez pas en courant. Les chiens ressentent la peur et un mouvement de panique de votre part pourrait être mal interprété. Ayez des mouvements lents et écartez-vous lentement du troupeau. Il peut également arriver que le chien de troupeau s’approche de vous en silence, pour évaluer le danger que vous représentez. Parlez-lui calmement tout en vous éloignant petit à petit.

Si le chien de troupeau vous suit, faites comme si vous ne l’aviez pas vu. En vous suivant, il ne fait que s’assurer que vous vous éloignez assez du troupeau. Lorsque le chien se sera assuré que vous ne représentez plus aucun danger pour le troupeau, il rebroussera chemin.

 

Quel danger représentent les serpents venimeux de Suisse?

Comparées aux piqûres d’insectes, les morsures de serpents sont un évènement très rare en Suisse. Parmi les 103 morsures recensées entre 1983 et 1995, seules 14 ont débouché sur des complications. Une seule issue fatale est connue depuis 1960. Les réactions allergiques représentent le plus grand danger, comme dans le cas des piqûres d’insectes. Cependant, les morsures de serpents exigent toujours le recours au médecin, contrairement aux piqûres d’insectes.

Où trouve-t-on des serpents venimeux en Suisse?

Des serpents vivent dans l’ensemble du pays. Les deux espèces de vipères venimeuses, l’aspic (Vipera aspis) et la péliade (Vipera berus), sont cependant entièrement absentes du Plateau. Elles habitent surtout les pentes ensoleillées du Jura et des Alpes. Elles sont rares et même menacées d’extinction dans certaines régions, mais peuvent aussi abonder localement. Chaque personne travaillant en plein air ou marchant dans la nature peut donc se trouver face à un serpent venimeux.

Dans tous les cas, la prudence est de mise face à un serpent, car il n’est pas évident pour un profane de distinguer les espèces venimeuses et inoffensives à distance. La coloration de nombreuses espèces est fort variable, et il existe des individus noirs parmi les espèces venimeuses et non venimeuses.

Les serpents sont des animaux à sang froid, dont la température corporelle dépend donc de celle de l’environnement. Durant leur période d’activité, de mi-février à fin octobre environ, ils sortent en  premier lieu par temps chaud et humide. En cas de canicule, de sécheresse, de froid ou de forte pluie, les serpents regagnent leurs cachettes ou se dissimulent dans les herbes.

Les serpents réagissent rapidement aux signaux visuels. Des mouvements voyants les font rapidement fuir.

Les serpents n’ont pas d’oreilles et sont sourds. Les serpents sont craintifs. Acculés, ils se défendent en sifflant et mordant.

Ne pas marcher à pieds nus sur un terrain difficile à observer, mais porter de gros souliers et des pantalons.

–  Si l’animal reste immobile, passer devant lui calmement en respectant une distance de 2 m.

– Vérifier l’absence de serpents avant de s’installer pour une pause.

– Ne pas pénétrer dans les broussailles. Frapper d’abord les zones de broussailles avec un bâton pour faire fuir les serpents.

– Attention au moment de poser sa main hors de vue, p.ex. sur une pile de bois, un mur ou un tas de pierres.

Les tiques sont particulièrement actives

au printemps et peuvent provoquer de nombreuses maladies chez l’être humain. Près de 11’000 piqûres sont recensées chaque année en Suisse.

Ces acariens parasites, particulièrement présents dans les lisières de forêt, s’aggripent à leurs proies avant de leur sucer le sang.

Le printemps débarque et avec lui son lot de tiques. Pour ne pas se faire piquer, il faut notamment éviter les lisières de forêts et les sous-bois, porter des habits clairs et fermés et appliquer un répulsif. L’application «Tique» permet de s’informer facilement.

Les tiques sont particulièrement actives de mars à novembre, «avec des pics au printemps et en automne», explique jeudi Anja Zyska Cherix, médecin du travail à la Suva. Chaque année, les assurances recensent environ 11’000 cas de piqûres provoquant des coûts évalués à 12,4 millions de francs.

Les tiques s’agrippent très rapidement à leur proie et rampent jusqu’à un endroit approprié pour piquer et sucer le sang de leur victime. Chez l’être humain, les endroits de prédilection sont souvent le creux du genou et l’aine ainsi que la tête chez les enfants, détaille Anja Zyska Cherix.

Maladie de Lyme Une piqûre de tique peut provoquer la borréliose, appelée également maladie de Lyme. Selon les régions, 5 à 50% des tiques sont porteuses de cette bactérie. Il n’existe pas de vaccin contre cette maladie, qui peut être traitée par des antibiotiques.

Comme il faut compter quelques heures de succion pour la transmission de cette maladie, il est fortement recommandé de contrôler la peau le soir après une ballade, pour pouvoir enlever rapidement les éventuelles indésirables.

La maladie peut évoluer de manière très variable. Souvent l’infection passe inaperçue. La piqûre de tique peut entraîner l’apparition de symptômes grippaux, qui disparaissent en quelques semaines, mais il faut attendre plusieurs mois pour que l’éruption cutanée se résorbe, explique la Suva.

Plusieurs semaines ou plusieurs mois après la piqûre, de possibles lésions du système nerveux peuvent apparaître sous la forme de douleurs, de troubles sensoriels et de paralysies au niveau des bras, des jambes et de la tête. Les problèmes cardiaques sont rares.

Méningo-encéphalite à tiques

La piqûre peut aussi provoquer une méningo-encéphalite verno-estivale, c’est-à-dire une inflammation des méninges et du cerveau. Cette maladie est provoquée par un virus qui «se transmet, lui, malheureusement directement, sans délai», souligne l’experte. Les tiques peuvent être porteuses du virus dans toute la Suisse, sauf dans le canton de Genève et au Tessin.

L’évolution de la maladie peut être grave: des séquelles durables et des décès sont possibles. Il existe un vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques, mais les antibiotiques sont inefficaces, rappelle la Suva.

Au moins 251 cas de méningo-encéphalites verno-estivales (MEVE/FSME) causés par des tiques ont été enregistrés en Suisse de janvier à fin octobre 2019. Il s’agit de la troisième valeur la plus élevée enregistrée depuis l’an 2000, selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Informations sur son téléphone

L’application «Tique» pour smartphones, développée par les universités des sciences appliquées de Zurich et avec le soutien de l’OFSP notamment, permet en un coup d’oeil de s’informer efficacement. Parmi les options proposées, il est possible de se géolocaliser afin de connaître les risques potentiels – de aucun à très importants – de piqûre dans la zone.